Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Toumo, le yoga du froid

9 décembre 2009

Relaxation et Yoga

Tendus, nerveux, anxieux. Voilà où nous en sommes. Nous sommes pris dans une espèce de broyeur infernal qui nous plonge inexorablement dans le stress. Nous devons continuellement faire face aux demandes de la vie moderne et mettre sous séquestre notre état d'anxiété permanente face à la vie. Sous le masque d'une vie extérieure confortable et amicale se cache en fait une machine inhumaine et un combat constant pour survivre. Il n'est donc pas vraiment étonnant que des millions de gens vivent avec le sentiment déprimant d'être en dehors du coup, désynchronisés, parce qu'ils doivent faire face de plus en plus à des tâches impossibles qu'ils ne peuvent pas gérer mais auxquelles ils ne peuvent pourtant pas se soustraire.

Les tranquillisants, ou ce qu'on appelle souvent les pilules du bonheur, n'apportent qu'un soulagement temporaire : à long terme le remède est souvent pire que le mal puisqu'il ne fait que cacher les racines de notre anxiété et de notre nervosité sans les éliminer. Il existe deux types de remèdes, à la fois préventifs et curatifs : la maîtrise du souffle et la relaxation. Cette dernière est la voie la plus directe.

La relaxation est essentielle dans tout yoga véritable, et sans cela il n' y a pas de chance de bonheur, de paix ou de santé. Les gens tendus, même lorsqu'ils ont tout pour être heureux, n'arrivent pas à atteindre le bonheur. La relaxation est aussi source de créativité et en apprenant à relaxer notre corps consciemment chaque jour pendant quelques minutes, nous pouvons apprendre à rester de plus en plus relaxé dans toute situation.

Mais nous devons tout d'abord bien comprendre les techniques sous-jacentes et leurs buts afin de les appliquer avec sagesse. Puis nous pouvons étudier les méthodes qui conduisent à un état de repos profond, encore plus bénéfique que celui procuré par le sommeil. La relaxation est tout un art et il s'apprend, et on ne voit plus les choses de la même façon lorsqu'on fait pour la première fois l'expérience de la joie profonde qu'elle apporte. Le corps qui semblait jusqu'à présent sans vie et lourd devient stable et relaxé tandis que l'esprit semble s'envoler, libéré du poids du monde matériel et de ses soucis constants.

Sous un angle plus technique, comment cela se passe-t-il ?

Il y a deux types de muscles :

Tout d'abord les muscles sur lesquels nous pouvons exercer notre volonté, qui sont attachés au squelette et qui nous permettent d'agir et de bouger à notre guise. Ils peuvent se contracter et se décontracter très rapidement lorsqu'on stimule des nerfs bien particuliers. Les autres muscles, qui sont moins apparents et qui échappent à la volonté consciente, entourent les canaux du corps. Ces muscles puissants se contractent et se relaxent lentement de manière automatique et même s'ils échappent à tout contrôle de la volonté, un yogi est lui capable une fois un certain état atteint de contrôler ces muscles.

Lors de la relaxation, nous nous intéressons au premier groupe de muscles et nous devons faire attention de bien dissocier le muscle du nerf qui le stimule et le fait entrer en action. On peut comparer le muscle à un électroaimant et son nerf au câble électrique qui le relie au système central du cerveau, et nous pouvons à partir de là examiner les différents états dans lesquels on peut trouver ces muscles volontaires et agir dessus pour approfondir notre relaxation. En fait plus on gagne en finesse et subtilité plus on est capable d'entrer dans des états de relaxation profonde, mais il y a tout un chemin à parcourir avant d'y arriver...



Mutuelle          

 

Assurance sante 

 

Mutuelle sante  

 

Complémentaire sante 

Publicité
Publicité
9 décembre 2009

Toumo, le yoga du froid

On entend parler du toumo pour la première fois dans le livre de la grande exploratrice Alexandra David-Neel, Mystiques et magiciens du Tibet. Ecoutons ce qu'elle en dit : « Passer l'hiver dans une caverne située, souvent, entre 4000 et 5000 mètres d'altitude, vêtu d'une robe mince ou même nu et ne pas périr gelé, est un problème compliqué.

Nombre d'ermites tibétains l'ont pourtant résolu, et leur endurance est attribuée au fait qu'ils possèdent le moyen de stimuler la chaleur interne appelée toumo. Le mot toumo signifie chaleur, mais il n'est pas employé dans le langage courant pour désigner la chaleur ordinaire. C'est un terme technique du vocabulaire mystique, et les effets de la chaleur mystérieuse dénommée ainsi ne sont pas confinés à échauffer le corps des ascètes capables de l'engendrer. »

Le Tibet a toujours été, pour nous occidentaux, un pays magique qui draine son chapelet de mystères, comme la légende du Yéti, les histoires de moines qui l'évitent, « Tintin au Tibet » est à ce sujet très révélateur, alors, pourquoi pas des ermites dotés de pouvoirs qui leur permettent de résister au froid ?

Pourtant, notre regard change, lorsqu'on découvre que le toumo a ses adeptes en France et qu'il ne s'agit pas de lamas doués de pouvoirs surnaturels, mais simplement de gens passionnés par ce yoga très particulier.

On peut comprendre que les tibétains aient été poussés par la nécessité de s'adapter aux rigueurs de leur climat, mais qu'est-ce qui peut pousser des gens « normaux » à entrer dans l'eau glacée ou sous des cascades par des – 15°?

Pour le comprendre, il est intéressant de remonter jusqu'en 1847 et de se pencher sur l'histoire de quelqu'un qui n'a rien à voir avec le Tibet. L'abbé Kneipp a 26 ans et souffre d'une tuberculose qu'on juge incurable. Un jour, il découvre une publication du docteur Hahn : « De la force et des effets de l'eau fraîche sur le corps humain » et décide de tenter l'expérience. Au programme, course à pied deux fois par semaine sur les bords du Danube et bains glacés dans une eau à 5° C. L'abbé Kneipp est guéri en quelques mois et commence à soigner son entourage à l'aide de sa méthode, s'attirant les foudres des autorités ecclésiastiques, qui l'accusent de charlatanisme et l'envoient se faire oublier au monastère des dominicains de Bad Wörishofen.

Pour empirique qu'elle soit, la méthode de l'abbé Kneipp est aujourd'hui largement reprise dans les thermes où les bienfaits de l'hydrothérapie ne sont plus à démontrer. Joachim Bohm Rammel, ostéopathe, nous explique que « le contraste chaud-froid dilate et contracte les vaisseaux sanguins, ce qui réactive le système neurovégétatif, mais aussi le système hormonal et immunitaire ».

On peut faire le même constat au Japon, où certaines écoles maternelles se distinguent en habituant les enfants à ne porter durant la journée, qu'un simple short, et ce, quel que soit le temps ou la saison. Certains parents sont prêts à parcourir des kilomètres pour que leur enfant soit éduqué dans une de ces écoles. Et les statistiques sont formelles. Le taux d'absentéisme est nettement moins élevé que dans les écoles maternelles « classiques » et les parents qui sont eux-mêmes passés par ce régime spartiate, confirment être très rarement malades.

Ces exemples amènent plusieurs réflexions.

D'abord, les artifices qui nous entourent, chauffage l'hiver, climatisation l'été, nous ont fait oublier la capacité de thermorégulation de notre corps.

Ensuite, cette inadaptation est le fruit d'une éducation. Les parents qui projettent leurs angoisses sur leurs enfants et leur font des recommandations du type « attention, tu vas prendre froid ! », ne font que renforcer chez eux l'idée de leur incapacité à s'adapter aux changements de température.

Loin de nous l'idée de prétendre qu'il faut laisser nos enfants faire n'importe quoi, mais il ressort clairement de l'expérience des écoles maternelles au Japon, que l'attitude non alarmiste des parents et des enseignants, est fondamentale et permet à l'enfant de renouer avec des réflexes d'adaptation que l'on pensait perdus.

Il est probable que plus l'expérience a lieu tôt, plus elle est rendue facile par l'absence de préjugés qui caractérise l'enfant.

En revanche, l'adulte qui aborde une discipline comme le toumo doit être déterminé à dépasser ses peurs les plus profondes, et surtout préparé par un instructeur compétent. Le toumo est une expérience formidable. Je n'ai jamais eu la sensation d'être plus en vie, que ces fois où je me suis trouvé dans un torrent glacé ou sous une cascade, alors que la nature se déchaînait. On en sort avec une formidable énergie. C'est une douche pour le corps et pour l'esprit. Seulement, on ne s'improvise pas yogi du froid. Une exposition au froid prolongée lorsque l'organisme n'a pas été préparé par les techniques posturales et respiratoires mises au point par des générations de yogis et destinées à stimuler la circulation sanguine, peut tout simplement déboucher sur une catastrophe.


Mutuelle

Assurance sante

Mutuelle sante

Complémentaire sante

Publicité
Publicité
Toumo, le yoga du froid
Publicité
Publicité